Ukraine: le CSEE et la FSESP expriment leur solidarité avec les syndicats qui s'opposent à une nouvelle législation du travail injuste

Des réformes rigoureuses pourraient pousser de nombreuses personnes vers un travail précaire et porter atteinte aux droits syndicaux. Le gouvernement n'avait pas négocié avec les syndicats avant de publier les projets de loi sur le travail. Les syndicats ont donc annoncé une campagne de protestation pour rejeter les propositions. Le CSEE et la Fédération syndicale européenne de la fonction publique se tiennent aux côtés des syndicats ukrainiens et nous envoyons notre solidarité aux personnes travaillant dans le secteur de l'éducation.

Les réformes proposées pourraient constituer un changement majeur dans la législation du travail ukrainienne, laissant les travailleur·euse·s exposé·e·s à l'exploitation et à l'instabilité. Les employeurs gagneraient une liberté presque totale de licencier des employé·e·s ou de modifier les termes de leur contrat. Les contrats à court terme et à zéro heure seraient encouragés et la rémunération des heures supplémentaires serait considérablement réduite.

Ces changements pourraient également affaiblir les syndicats et le dialogue social. La limitation du nombre de syndicats sur un lieu de travail, un seuil plus élevé de membres du personnel nécessaire pour créer un syndicat sur un lieu de travail et la confiscation de biens syndicaux par l'État empêcheront tous les syndicats de jouer leur rôle vital. Le gouvernement n'a pas consulté les syndicats au sujet des propositions - contournant les règles nationales - et n'a partagé le texte que 90 minutes avant que le gouvernement ne l'approuve.

Dans leur lettre conjointe au Président ukrainien, au Premier ministre et à d'autres dirigeant·e·s, le CSEE et la FSESP expriment leur «indignation et leur inquiétude» face à ces propositions et à l'impact qu'elles auraient sur le dialogue social en Ukraine. Nous exigeons le retrait du projet de réforme et le report de toute audition officielle à la Verkhovna Rada. Le CSEE et la FSESP continuent de suivre la situation de près et soutiennent leurs organisations membres dans la lutte qu’elles mènent pour le dialogue social et le respect des droits syndicaux en Ukraine.