Nous présentons votre délégué de ..... Slovénie!

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Le délégué du DSSEE de Slovénie est Sandi Modrijan du Syndicat slovène de l’éducation, des sciences et de la culture  (Sindikat vzgoje, izobraževanja, znanosti in kulture Slovenije – SVIZ)

Sandi, s’il vous plait, veuillez-vous décrire en quelques mots et nous dire à quoi ressemble votre journée typique de travail ?

Eh bien, le matin est plus ou moins la seule chose prévisible de ma journée. Il y a une certaine routine qui comprend un coup d’œil à mes emails et la lecture de coupures de presse. Après je réveille mes deux enfants. Parfois, je dois les pousser à sortir du lit, mais parfois c’est l’inverse et c’est eux qui me réveille trop tôt. Je me lève et j’aide tout le monde à se préparer pour les défis de la journée au travail et à la maternelle. Le fait de regarder mes mails une première fois le matin est important et me prépare pour le briefing du matin, avec tous les autres collègues, et de pouvoir ainsi répondre à la question habituelle de notre secrétaire général chaque matin « Quoi de neuf ? »

Pour le reste de la journée, je ne préfère pas avoir de routine typique, du moment que ça ne devienne pas trop chargé. Je publie les nouvelles sur notre site internet et les transmet à nos délégués syndicaux et à nos membres. Je m’occupe de nos réseaux sociaux, de préparer et d’envoyer des communiqués de presse, et de communiquer avec les médias lorsque cela est nécessaire. Je suis également responsable des affaires internationales qui sont pertinentes pour notre syndicat. Il y a toujours du travail intéressant pour me tenir occupé.

Depuis combien de temps êtes-vous impliqué dans la dialogue social tant au niveau national qu’au niveau Européen ?

Depuis le tout début, dès les premiers efforts du CSEE pour mettre en place le DSSEE, j’ai suivi tous les développements à ce sujet. Lorsque que le DSSEE a été lancé, mon organisation m’a nommé en tant que délégué en charge du DSSEE et j’ai depuis participé à de nombreuse activités. Au niveau national, je n’assiste habituellement pas aux négociations mais je les suis attentivement de près pour ensuite transmettre l’information auprès de nos membres. Notre secrétaire général nous transmet tous les document d’information pour que je puisse suivre le développement des négociations. Puis j’en informe nos membres et publie les nouvelles sur notre site internet.

Quelle est la situation actuelle en ce qui concerne le dialogue social pour l’éducation en Slovénie ?

Probablement, la meilleure façon de décrire notre dialogue social serait de dire que nous sommes « pas insatisfait ». Cela reflète la situation actuelle avec le Ministère de l’éducation. Je peux dire que nous sommes respectés en tant que partenaire social compétent, efficace et professionnel. Nous sommes donc invités aux consultations, aux réunions de travail et à d’autres activités pertinentes. La coopération entre nous et le ministère pourrait être bien pire. J’ai déjà vécu des expériences relationnelles, il y a quelques années, qui étaient plus difficiles.

Quelles sont les principaux enjeux pour SVIZ ?

Il semble que depuis le début de la crise économique et financière, nous avons constamment été occupés avec les négociations sur les mesures de coupes budgétaires et le gel des salaires. Nous avons réussi à maintenir certaines normes dans les écoles maternelles et les écoles ainsi qu'à résister à toutes les tentatives libérales qui ont sérieusement affecté la qualité et l’accessibilité à l’éducation publique, sans mentionné aussi les centaines d’enseignants et les personnels de soutien dont les emplois sont menacés.

Bien que la crise soit officiellement terminée et malgré l’accord signé entre les syndicats et le gouvernement à la fin de l’année dernière, dans lequel les deux parties se sont mises d’accord pour supprimer dans l’immédiat certaines mesures d’austérité. Le gouvernement? à savoir le ministre des Finances? revient régulièrement à la table des négociations avec des propositions qui prolongent les mesures d’austérités. Certaines propositions concernent des idées que nous avons déjà clairement et catégoriquement rejetées au cours des dernières années, comme les grèves contre la fermeture des petites écoles dans les zones rurales ou l’augmentation du nombre d'élèves par classes.

En ce qui concerne l’enseignement, le principal enjeu actuellement porte sur les conditions de travail des professeurs. Au début de l’année 2016, la Cour des comptes slovène a noté que le ministère de l’Education avait agis de manière inefficace en terme de réglementation du temps de travail des professeurs et de leur obligation de travail. La question est très importante pour nous, nous participons très activement aux débats sur cette question ainsi qu’aux groupes de travail du ministère.

Quelles opportunités votre engagement au sein de DSSEE a pu permettre dans votre travail au niveau national et vice-versa ?

C’est bien entendu un grand avantage d’être bien informé sur l’évolution de l’éducation tant au niveau Européen qu’au niveau national. C’est pourquoi participer au DSSEE offre une excellente occasion d’en apprendre davantage sur les défis, les tendances, les changements etc., et d’apprendre à connaitre les bonnes pratiques des autres pays. Comme les changements de nos collectivités et notre système éducatif sont continus, il y a toujours des enjeux actuels dont je tiens à discuter avec mes collègues du DSSEE.

En ce qui concerne le tout nouveau programme de travail du DSSEE 2016/17, quels sujets sont les plus à cœur des préoccupations des membres de votre organisation, et pourquoi ?

Les questions relatives au « développement public/privé dans l’éducation » semble être le sujet le plus d’actualité. En fait, cela est le cas depuis de nombreuse années. Je pense en particulier à la décision de la Cour Suprême au début de l’année afin d’égaliser le financement des écoles primaires privées avec le financement des écoles publiques. En prenant également en compte toutes les autres tentatives pour réduire le coût de l’éducation publique, en externalisant les services (cuisine, ménage) et les recommandations des institutions tel que le FMI, alors la réponse est encore plus claire et logique.