Ecarts de pension : une nouvelle étude publiée par le Parlement européen évalue l’impact de la récente réforme des retraites sur les écarts observés dans le montant des pensions et met l’accent sur la situation des mères de famille

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La Direction des droits des citoyen(ne)s et des affaires constitutionnelles du Parlement européen a récemment publié une nouvelle étude à la demande de la Commission FEMM (droits des femmes et égalité des genres), intitulée : « Ecarts de pension entre les femmes et les hommes : différences entre mères de famille et femmes sans enfant ».

Conséquence du vieillissement de la population et de la crise financière et économique, bon nombre d’Etats membres de l’UE ont procédé à une révision drastique de leurs systèmes de pension. Toutefois, plusieurs inquiétudes ont été soulevées face à l’incidence de ces nouvelles réformes sur les écarts de pension entre les hommes et les femmes.

Afin d’aborder cette question, l’étude offre un aperçu des principales caractéristiques des systèmes de pension actuels et les tendances des récentes réformes, selon la perspective du genre. Elle analyse l’évolution des écarts de pension entre les hommes et les femmes, en insistant sur leurs conséquences et celles de la maternité sur le risque de pauvreté à l’âge de la retraite, tout en passant en revue les mesures mises en place à l’échelon européen et national pour y mettre un terme. Enfin, l’étude identifie un certain nombre de priorités pour améliorer le droit à pension des femmes, ainsi que la couverture des retraites, et formule diverses recommandations politiques concernant les moyens de combattre efficacement les inégalités fondées sur le genre dans les systèmes de pension.

Parmi les principales conclusions de l’étude, plusieurs démontrent que les personnes travaillant au bas de l’échelle salariale, ainsi que celles ayant interrompu leur carrière (principalement les femmes et les travailleurs/euses atypiques), sont davantage exposées au risque de pauvreté une fois arrivées à l’âge de la retraite, en raison de la faiblesse des montants alloués. Parallèlement à cela, dans la mesure où l’espérance de vie des femmes augmente, les plus âgées d’entre elles seront davantage exposées au risque de pauvreté, en raison d’une plus longue période de leur vie susceptible d’être vécue seules et de la diminution de la valeur de leurs rentes. En général, à moins d’instaurer des mesures spécifiques pour soutenir la situation des femmes au sein du marché du travail et durant les périodes où elles ne travaillent pas en raison de leurs responsabilités familiales, la réforme risque d’accentuer les écarts de pension et la paupérisation des femmes plus âgées par rapport aux hommes.

Pour télécharger l’étude dans son intégralité, cliquez ici.