Un problème persistant : l'anti-gitanisme constitue une barrière à l'inclusion des Roms

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L'Agence des droits fondamentaux de l'Union européenne a organisé, le 4 juin à Bruxelles, une audition publique portant sur l'abandon scolaire précoce des élèves roms. Le CSEE a participé aux discussions et mis l'accent sur la nécessité de lutter contre l'anti-gitanisme observé dans le discours politique, selon une perspective syndicale et en vue de garantir une éducation de haute qualité pour les enfants roms. Il a également été suggéré d'adopter des mesures pour s'adapter à la diversité des élèves roms et définir des attentes plus ambitieuses basées sur le principe selon lequel l'éducation de qualité doit répondre aux besoins des apprenant(e)s et non exiger de leur part une intégration au système en place. Ces différents points de vue sont extraits d'un rapport publié au mois de mai 2018, intitulé Un problème persistant : l'anti-gitanisme constitue une barrière à l'inclusion des Roms.

S'agissant du rapport de recherche susmentionné, le CSEE met en évidence l'importance des éléments suivants :

  • Les Etats membres de l'UE devraient donner la priorité aux mesures de lutte contre l'anti-gitanisme au sein de l'éducation, en éliminant toute forme de ségrégation des Roms dans les écoles ou les classes.
  • Les Etats membres de l'UE devraient faire en sorte que les enfants roms puissent bénéficier d'un enseignement de haute qualité, notamment au travers de l'utilisation des TIC et des nouvelles technologies, afin d'éviter toute « discrimination numérique ».
  • Les Etats membres de l'UE devraient garantir la formation adéquate des enseignant(e)s en vue d'améliorer la qualité de l'éducation offerte à tous les enfants, par exemple l'apprentissage basé sur les projets et les problèmes, l'apprentissage par le service communautaire et les opportunités d'apprentissage tout au long de la vie.
  • Les Etats membres de l'UE devraient envisager de prendre des mesures ciblant explicitement les élèves roms à chaque niveau de l'éducation, et plus précisément l'éducation de la petite enfance.
  • Les Etats membres de l'UE devraient intégrer des modules consacrés à l'histoire et à la culture des Roms aux programmes scolaires de l'enseignement secondaire général.
  • Les autorités éducatives des Etats membres de l'UE devraient assurer le contrôle des inscriptions, des présences et des résultats scolaires des élèves roms à tous les niveaux des systèmes d'éducation. Les écoles devraient pouvoir attirer les parents non roms et combattre la discrimination ethnique et la ségrégation qui y est associée.

Dans la perspective de promouvoir l'inclusion des Roms aux systèmes d'éducation, le CSEE a mené un projet de l'UE intitulé « Développer une éducation de qualité non discriminatoire pour les enfants roms », abordant les problématiques susmentionnées.