Journée internationale des travailleurs/euses : l’unité syndicale peut faire la différence

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Le 1er mai 2017 marque comme chaque année la Journée internationale des travailleurs et des travailleuses. Cette année, le CSEE se joint aux célébrations rendant hommage aux travailleurs/euses du monde entier et se penche sur les combats quotidiens des employé(e)s de l’éducation en Europe qui, engagé(e)s à offrir une éducation de qualité à chaque étudiant(e) - droit fondamental et levier pour renforcer l’égalité au sein de nos sociétés - se heurtent à toute une série de difficultés extérieures.

Au cours de l’année écoulée, le CSEE - représentant 131 syndicats de l’enseignement et 11 millions d’enseignant(e)s à travers l’ensemble des pays d’Europe - a pris des décisions et mené des actions face à plusieurs situations alarmantes, voire inacceptables, dans le secteur de l’éducation en Europe, depuis les répressions permanentes visant la communauté universitaire turque, dont la violence a pu être constatée de visu par une délégation spéciale du CSEE en mission sur place en février 2017, jusqu’au refus du gouvernement de Moldavie d’engager le dialogue social pour aborder la question des bas salaires et des mauvaises conditions de travail auxquels doivent faire face les éducateurs/trices du pays.

Outre ces exemples extrêmes et révoltants de non-respect des droits humains et syndicaux, le CSEE dénonce également la paralysie du secteur de l’éducation suite aux réductions généralisées de l’investissement public en Europe, dont les conséquences sont la diminution et le gel des salaires, la dégradation des conditions de travail et l’augmentation du stress lié au travail. Par ailleurs, le dialogue social et la négociation collective sont mis à mal en raison de la tendance des gouvernements à privilégier de plus en plus souvent la prise de décision unilatérale pour répondre à des préoccupations économiques plus urgentes.

« A l’occasion de la Journée internationale des travailleurs/euses, il nous appartient de demander un réexamen urgent du financement public, afin de pouvoir garantir des conditions de travail décentes pour l’ensemble du personnel de l’éducation », a déclaré la Directrice européenne du CSEE, Susan Flocken. Rappelant l’importance de la solidarité internationale entre l’ensemble des travailleurs/euses à travers l’Europe, tous secteurs confondus, elle a également précisé : « Chaque jour, le CSEE, en sa qualité de Région européenne de l’Internationale l’Education, se trouve en première ligne pour aider les syndicats de l’enseignement qui luttent pour la restauration du dialogue social et de la négociation collective en Europe, considérés comme les seuls moyens de garantir la prise en considération des conditions de travail des enseignant(e)s et des éducateurs/trices, de même que la reconnaissance de leur statut professionnel ». Ce point de vue est également celui défendu par la Confédération européenne des syndicats (CES) dans le cadre de sa campagne « L’Europe a besoin d’augmentations salariales », revendiquant une hausse des rémunérations pour l’ensemble des travailleurs/euses européen(ne)s. Une augmentation générale des barèmes salariaux permettrait de relancer la croissance économique et de mettre un terme aux conséquences des politiques d’assainissement budgétaire qui gangrènent les économies européennes. Le CSEE, qui soutient cette initiative, estime que l’édition 2017 de la Journée internationale des travailleurs/euses offre aux gouvernements et aux responsables politiques une excellente occasion de prendre position en faveur de la reconnaissance de cette valeur essentielle que représente le travail, notamment au travers de l’octroi de salaires décents et équitables.

Pour en savoir plus sur la campagne de la CES en faveur de l’augmentation des salaires, cliquez ici.