Les partenaires sociaux européens et italiens réaffirment la nécessité de relancer le dialogue social pour soutenir efficacement le personnel éducatif

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Le 14 novembre 2017, dans le cadre du 3e projet de renforcement des capacités du Dialogue social européen sectoriel pour l’éducation (DSESE), des représentant(e)s du CSEE et de la FEEE (Fédération européenne des employeurs de l’éducation) se sont réunis avec des partenaires sociaux italiens à l’occasion de la 4e table ronde du projet. Cette réunion, tenue à Rome, a réuni des délégations des syndicats de l’enseignement italiens UIL Scuola (partenaire du projet), CISL Scuola et FLC-CGIL ainsi que des représentant(e)s des organisations d’employeurs ANINSEI et ENAIP FORMA. Cet événement fut l’occasion de débattre des problématiques et opportunités actuelles du dialogue social pour l’éducation en Italie, ainsi que d’identifier les mesures éventuelles à prendre pour l’améliorer et renforcer son lien avec le dialogue social au niveau européen.

Après huit années de stagnation des négociations dans le secteur de l’éducation, les partenaires sociaux se réjouissent maintenant des signes prometteurs de relance du dialogue social qui permettra de garantir un soutien efficace des travailleur(euse)s de l’éducation, dès le début de leur carrière et à tous les niveaux de l’enseignement. Tandis que fut abordée la question du recrutement et de la rétention dans la profession enseignante, les participant(e)s à la table ronde ont réévalué l’importance des négociations collectives dans la mise en œuvre de conditions de travail optimales et ont exprimé leur volonté de relancer les négociations entre partenaires sociaux à cette fin. Ils/elles se sont accordé(e)s sur la nécessité de fournir au personnel éducatif toutes les ressources suffisantes pour réaliser pleinement leur potentiel, abordant plus spécifiquement la question des opportunités et du perfectionnement professionnels.

Alors que les années de crise économique ont tu la voix du personnel éducatif dans l’élaboration des politiques, toutes les réformes auxquelles se sont opposé(e)s les enseignant(e)s se sont avérées lacunaires, voire néfastes, lors de leur mise en œuvre. Dès lors, les participant(e)s ont souligné l’importance de mettre le point de vue des enseignant(e)s au centre de ce processus et de leur donner le sentiment de pouvoir agir, éléments essentiels de systèmes éducatifs de qualité selon eux.

Les partenaires sociaux ont pu bénéficier des interventions d’experts durant leurs discussions (ICF et Université de Nottingham). En vue d’encourager l’échange de pratiques fructueuses, des représentant(e)s des syndicats de l’enseignement (AOb) et des organisations d’employeurs (MBO-raad) néerlandais ont pris part à la réunion pour présenter des exemples d’expériences fructueuses dans le dialogue social au sein de leur pays, mais également pour partager les défis auxquels ils sont encore confrontés.

Lors de la clôture de la réunion, Susan Flocken, Directrice européenne du CSEE et co-présidente de la réunion, a salué la qualité des échanges tenus durant la table ronde, déclarant : « La qualité et la valeur ajoutée des discussions de cette réunion sont encourageantes et constituent un pas en avant sur la voie de la compréhension et de la confiance mutuelles. En tant que partenaires sociaux, à tous niveaux, nous avons un objectif commun : fournir une éducation de qualité à tou(te)s les élèves/étudiant(e)s. »