Le rapport de consultation de la commission européenne concernant la migration légale tient compte de la position du CSEE

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Le CSEE a participé à la consultation publique de la Direction générale de la Migration (DG HOME) de la Commission européenne concernant la migration légale des citoyen(ne)s issu(e)s de pays non membres de l’UE. L’organisation a soumis un document présentant sa position, qui a été publié par la DG HOME.

Parmi les divers aspects qui y sont développés, le document du CSEE souligne l’importance d’assurer la formation professionnelle du personnel afin de lui permettre d’enseigner dans un environnement multiculturel ; la nécessité de renforcer les initiatives de l’UE pour l’évaluation et la reconnaissance des qualifications universitaires délivrées dans un pays non membre de l’UE ; la nécessité d’autoriser les étudiant(e)s et les chercheurs/euses de pays non membres de l’UE à voyager, travailler et étudier dans un autre Etat membre de l’UE, une fois admis(es) dans l’un d’entre eux ; ainsi que les répercussions négatives d’un modèle unique et uniforme imposé aux Etats membres, attribuables à la grande diversité des politiques éducatives et migratoires appliquées dans les différents pays.

Si tous les points précités ne figurent pas dans le rapport de consultation, la reconnaissance des qualifications y est mentionnée à de nombreuses reprises. Le rapport souligne que la difficulté à évaluer les qualifications délivrées à l’étranger est l’une des principales raisons pour lesquelles un grand nombre d’employeurs n’embauchent pas de ressortissant(e)s issu(e)s d’Etats non membres de l’UE. La reconnaissance des titres étrangers est également le principal domaine où les participant(e)s à l’enquête sont les moins nombreux/euses (31 %) à reconnaître une égalité de traitement. On note aussi une forte propension à encourager le renforcement des actions de l’UE pour faciliter l’évaluation et la reconnaissance des certifications délivrées par les universités étrangères (58 %).

Le rapport indique, en outre, un large soutien à la proposition du CSEE visant à autoriser les ressortissant(e)s de pays non membres de l’UE à voyager, travailler et étudier dans les Etats de l’UE - 53 % des participant(e)s estimant que les travailleurs/euses non européen(ne)s devraient avoir le droit de voyager et travailler dans d’autres pays de l’Union, une fois admis(es) dans l’un d’entre eux.

Si le CSEE se félicite effectivement de voir certaines de ses recommandations retenues dans le rapport de consultation final, il importe cependant de rappeler que les enseignant(e)s et le personnel de l’éducation auront un rôle essentiel à jouer dans les débats futurs sur la migration légale des ressortissant(e)s de pays non membres de l’UE, en particulier lorsque ces migrant(e)s sont des enseignant(e)s, de futur(e)s enseignant(e)s en formation, des universitaires et des chercheurs/euses. Il convient également de souligner l’importance de renforcer la mobilité des enseignant(e)s - diplômé(e)s ou en formation - à des fins d’apprentissage, ainsi que la nécessité de proposer de nouvelles options pour le financement des programmes de mobilité ou d’échanges, des séjours d’études et des opportunités d’apprentissage tout au long de la vie en général, tel que mentionné dans la déclaration du CSEE « Promouvoir la mobilité des jeunes à des fins d’apprentissage »