Les enseignants jouent un rôle essentiel pour “Construire une Europe plus forte”

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Le 22 mai 2018, la Commission européenne a publié sa communication « chapeau » intitulée "Construire une Europe plus forte: le rôle des politiques de la jeunesse, de la culture et de l’éducation”. Dans le cadre de cette communication, trois propositions ont été présentées au conseil, notamment une proposition relative à une éducation de qualité pour la petite enfance, une proposition sur l’amélioration de l’apprentissage de l’enseignement des langues et une proposition sur la reconnaissance mutuelle automatique des diplômes et des périodes d’apprentissage à l’étranger.

Aujourd'hui, le 9 octobre 2018, dans le cadre de la réunion du Comité du CSEE, les organisations membres du CSEE ont adopté une réaction du CSEE sur ce paquet de mesures.

Les syndicats de l'éducation en Europe se félicitent de ce que la Commission européenne encourage davantage les gouvernements à améliorer l'accès, la qualité et la professionnalisation du secteur de l'éducation. Toutefois, les gouvernements doivent commencer à prendre des mesures pour mettre en œuvre le Socle européen des droits sociaux afin d'assurer un accès de qualité et égal à l'éducation à tous.

En ce qui concerne la proposition relative à une éducation et à des soins de qualité supérieure pour les jeunes enfants, le CSEE attire l'attention sur les frais de scolarité élevés, la privatisation croissante et le déséquilibre hommes-femmes dans ce secteur. Les syndicats de l'éducation réclament une éducation de la petite enfance gratuite dans toute l'Europe, un investissement public plus important dans ce secteur et de meilleures conditions de travail pour le personnel afin d'attirer davantage d'hommes dans la profession.

Concernant l’apprentissage des langues, la Commission européenne souligne l’importance de la diversité linguistique et de l’apprentissage de différentes cultures, en enseignant des matières par le biais de langues étrangères tout en s’attaquant à la pénurie d’enseignants. Alors que la proposition de la Commission européenne soutient la mobilité des professeurs de langues et un développement professionnel plus continu de ces derniers, le CSEE s’oppose au recrutement de locuteurs de langues comme enseignants sans qualifications pédagogiques appropriées. Le CSEE demande également des investissements supplémentaires dans les outils d'apprentissage des langues et demande qu'un apprentissage gratuit et de qualité supérieure de deux langues étrangères soit inclus dans le Semestre européen.

En ce qui concerne la reconnaissance mutuelle des diplômes et des périodes d’apprentissage à l’étranger, le CSEE soutient l’accent mis par la proposition sur la reconnaissance des connaissances, des aptitudes et des compétences. Le CSEE estime toutefois que les qualifications et les périodes d’études ne devraient être reconnues que dans la mesure où la compétence de l’étudiant correspondra vraisemblablement aux exigences de chaque État membre en matière de compétences. Nous soulignons également que les systèmes éducatifs nationaux relèvent de la responsabilité des gouvernements et que la confiance doit être améliorée entre les pays à l'aide des outils européens existants.