Les syndicats de l'enseignement supérieur et le personnel de la recherche continuent de se battre pour la liberté académique
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Cette semaine, 36 universitaires et dirigeants syndicaux de 21 pays se sont réunis à Bruxelles pour une réunion de deux jours dans le cadre du Comité permanent sur l’enseignement supérieur et la recherche du CSEE (HERSC).
Ils ont abordé des sujets tels que la liberté académique, les Réseaux d'universités européennes et l'avenir du processus de Bologne.
L’une des priorités était de se mettre à jour par rapport au travail réalisé par les syndicats internationaux dans le domaine de l’enseignement supérieur. Par exemple, les membres du HERSC ont discuté de l'avenir du processus de Bologne, un ensemble d'accords intergouvernementaux sur la coordination des systèmes d'enseignement supérieur couvrant 48 pays. Ils ont évoqué la participation du CSEE aux différents groupes de travail et défini des priorités pour les dix prochaines années.
Un expert de la Commission européenne a présenté les nouveaux Réseaux d'universités européennes, qui ont suscité un intérêt critique. Les membres du HERSC sont favorables à davantage de coopération et de mobilité internationales, mais s'inquiètent du caractère inclusif du programme pour les étudiant·e·s, les enseignant·e·s et les universités disposant de moins d'argent. Ils ont invité la Commission à veiller à ce que les universités participant aux alliances présentent un plus grand équilibre géographique. Les projets pourraient également être une occasion de soutenir davantage la liberté académique, la prise de décision démocratique, la liberté d’enseignement et de recherche. Les membres ont demandé à la Commission européenne de protéger les conditions de travail du personnel chargé d'exécuter les programmes communs créés par les alliances d’universités et de ne pas contribuer à l'augmentation du nombre de postes temporaires. En ce qui concerne la mobilité, les membres du HERSC nt estimé que les subventions devraient être transférables et que les frais de scolarité devraient être pris en compte si la Commission européenne soutient les projets.
Au cours de la réunion, le HERSC a reçu de bonnes nouvelles de l’organisation membre turque. Les tribunaux turcs étaient en passe d'acquitter des centaines d'universitaires qui avaient été accusé·e·s d'infractions liées au terrorisme après avoir signé une pétition pour la paix. Le HERSC a envoyé un message de solidarité à ses collègues turc·que·s et a analysé l'état de la liberté académique en Europe. L'exemple extrême de l'oppression en Turquie contrastait avec les restrictions plus limitées présentées dans les informations sur la liberté académique et l'emploi précaire au Royaume-Uni, en Norvège et en Lettonie. Les membres du HERSC ont convenu qu'il était vital de se mobiliser pour la défense de la liberté académique dans tous les pays, ce qui suppose également de lutter en faveur d’emplois stables. Nous ne devons pas ignorer les dangers insidieux pour la liberté de pensée et d’expression qui sont inhérents à la marchéisation et à l’emploi précaire.