Ukraine: les manifestant·e·s contre les atteintes aux droits des travailleur·euse·s le proclament: «RIEN SUR NOUS SANS NOUS!»

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Le 14 novembre, des syndicats ukrainiens ont organisé une manifestation contre les atteintes aux droits des travailleur·euse·s et en faveur de conditions de vie décentes. Environ 5.000 militant·e·s syndicaux·ales de toutes les régions d'Ukraine se sont rassemblé·e·s près de la Verkhovna Rada, à Kiev, pour faire entendre leur voix.

Le «turborégime» du nouveau gouvernement a déjà introduit des modifications législatives qui privent les fonctionnaires et les travailleur·euse·s du secteur public du droit à la protection sociale en cas de licenciement. Les autorités préparent actuellement un nouveau code du travail néolibéral qui, comme cela a été annoncé, portera encore davantage atteinte aux droits des travailleur·euse·s et aux systèmes de protection collective.

Les manifestant·e·s ont défilé dans les rues du centre de Kiev et se sont rassemblé·e·s devant le bâtiment du Parlement pour faire entendre leurs revendications au sujet du projet de budget de l’État pour 2020 et appuyer le projet de Code du travail élaboré par les syndicats.

La marche a eu lieu le jour même où les député·e·s ont examiné le projet de budget pour 2020. Les propositions des syndicats visant à fournir le financement nécessaire au secteur public, à l'énergie et aux industries n'ont pas été prises en compte. Selon les syndicats, cette décision pourrait mener les travailleur·euse·s et leur famille à se battre pour survivre, avec des suppressions d'emplois massives et une nouvelle vague d'émigration de main-d'œuvre.

De nombreux membres du syndicat ukrainien des travailleur·euse·s de l'éducation et des sciences, venus de tout le pays, se sont joints aux actions de protestation.

Les revendications du syndicat ukrainien de l'éducation et des science sont les suivantes:

  1. Le budget de l'État pour 2020 doit garantir un salaire minimum de 7276 UAH et qu’au moins 7% du PIB soient consacrés aux dépenses publiques dans le secteur de l’éducation.
  2. Maintenir les paiements supplémentaires dont bénéficient les enseignant·e·s , tels que les indemnités et les primes.
  3. Garder les petites écoles situées à la campagne ouvertes.
  4. Fournir au secteur de l’éducation des subventions suffisamment importantes pour payer intégralement les salaires des enseignant·e·s du secondaire.

Le rassemblement syndical était soutenu par diverses autres ONG représentant des entrepreneur·euse·s individuel·le·s, des agriculteurs·trice·s et des travailleur·euse·s indépendant·e·s. Après le rassemblement, elles ont toutes donné une conférence de presse et mis en place un comité de grève national conjoint afin de préparer une grève nationale si le gouvernement continue à ignorer les demandes des manifestant·e·s.