Défendre Erasmus+ : la qualité de l’éducation ne doit pas être subordonnée à la logique du marché

La Commission européenne a annoncé son intention de transférer les Actions clés 2 et 3 du programme Erasmus+ vers un nouveau Fonds pour la compétitivité dans le cadre du prochain budget de l’UE (2028–2035). En réponse, le CSEE a écrit à Roxana Minzatu, commissaire européenne, pour exprimer sa forte opposition à cette proposition, qui risque de compromettre gravement la mission holistique de l’éducation et de la formation en Europe.

Les Actions clés 2 et 3— qui soutiennent la coopération institutionnelle et le développement des politiques éducatives — jouent un rôle crucial dans la promotion de l’inclusion, de la citoyenneté démocratique, du développement professionnel des enseignants et de l’éducation pour la cohésion sociale. Les déplacer vers un fonds orienté vers la compétitivité du marché du travail réduirait Erasmus+ à un simple outil pour des objectifs économiques à court terme, en lui retirant sa finalité éducative essentielle.

« L’éducation doit rester un bien public, et non un service marchand », déclare Jelmer Evers, directeur européen du CSEE. « Nous ne pouvons pas permettre que le financement européen de l’éducation soit guidé uniquement par des intérêts de marché à court terme. Les enseignants et les élèves méritent mieux. »

Ce que demande le CSEE

Le CSEE appelle la Commission européenne à :

  • Maintenir un programme Erasmus+ unifié, équilibrant mobilité individuelle, coopération institutionnelle et développement des politiques.
  • Garantir que toute modification budgétaire affectant les enseignants, les écoles et les apprenants soit discutée dans le respect du dialogue social.

Nous exhortons les décideurs européens à protéger Erasmus+ en tant que programme éducatif complet — et non comme un simple mécanisme de livraison de compétences pour le marché. L’éducation ne se limite pas à la compétitivité : elle consiste à autonomiser les citoyens, à renforcer la démocratie et à construire des sociétés inclusives.