Flashmob de protestation à Budapest : les enseignants hongrois réclament un véritable investissement dans la profession
Le samedi 29 juin, le Syndicat des enseignants de Hongrie (PSZ) et sa Section nationale de la jeunesse (NÖKS) ont organisé un flashmob devant le ministère de l’Intérieur à Budapest. L’action visait à attirer l’attention sur la négligence persistante envers le personnel de soutien éducatif et à exiger des améliorations équitables et garanties de leurs salaires et conditions de travail.
Les participants se sont tenus dans un silence symbolique, ont brandi des banderoles et ont remis plus de 20 000 signatures recueillies dans tout le pays en faveur de meilleures conditions pour le personnel de soutien éducatif — qui, contrairement aux enseignants, n’a pas bénéficié d’augmentation salariale début 2024 ni dans l’ajustement prévu pour 2025.
Dans une interview vidéo enregistrée pendant la manifestation, Tünde Tóth, vice-présidente du PSZ, a expliqué le contexte de l’action. Un comité récemment créé au sein du syndicat, représentant le personnel de soutien éducatif, a lancé une campagne de signatures à la base pour sensibiliser les collègues, les parents et le grand public.
« Beaucoup de parents ignoraient que le personnel scolaire gagne à peine plus que le salaire minimum », a-t-elle déclaré. « Grâce à de vraies conversations, ils ont contribué à mettre en lumière un problème trop souvent invisible. »
Le flashmob a été l’aboutissement de cet effort, avec la remise officielle des signatures et d’une proposition législative au ministère de l’Intérieur, appelant à des mesures concrètes.
« Je suis vraiment fière de nos collègues qui ont parcouru de longues distances pour être ici », a ajouté Tóth. « Ce n’est que le début. »
Un effort remarquable dans un contexte hostile
Les efforts d’organisation et la manifestation du PSZ et de ses membres sont d’autant plus impressionnants que le gouvernement mène depuis des années une politique antisyndicale. De nombreux enseignants critiques ont été licenciés durant cette période. Le PSZ reste déterminé à défendre le personnel éducatif malgré ces circonstances illibérales difficiles. La campagne du PSZ constitue également un excellent exemple d’organisation à la base réussie, une stratégie cruciale pour construire un pouvoir syndical porté par les membres.
Un écho à la campagne du CSEE « Rendre la profession enseignante attractive »
La protestation rappelle les revendications clés de la campagne du CSEE, soulignant que la qualité de l’éducation repose sur un traitement équitable et un investissement dans l’ensemble du personnel scolaire — pas seulement les enseignants. Le PSZ a confirmé que d’autres actions suivront.