Conception et méthodologie de la recherche

La recherche s’appuie sur une méthode mixte, tenant compte de l’architecture multiscalaire de la gouvernance de l’UE et combinant à la fois des approches quantitatives et qualitatives. Il est essentiel pour ce projet de saisir les dynamiques qui existent entre les niveaux européens et nationaux. A cette fin, en plus de l’analyse de l’évolution de la situation au niveau de l’UE, les systèmes de quatre pays européens représentatifs des différentes catégories de « démocratie industrielle » ont été sélectionnés en s’appuyant sur les données Eurofound (2018) et définis selon quatre sous-ensembles de critères : 1) autonomie des partenaires sociaux dans le cadre de la négociation collective, 2) droits de représentation à la fois au niveau macro et de l’entreprise, 3) participation du personnel à la prise de décision au sein de l’entreprise et 4) influence en termes de pouvoir de négociation. Les quatre pays concernés sont la Suède, la Belgique, la Pologne et l’Italie.

La méthode mixte utilisée dans cette recherche suppose des approches analytiques différentes et complémentaires qui englobent différents types de données : analyse statistique, analyse de documents politiques, entretiens semi-structurés avec les principales parties prenantes, analyse des réseaux politiques et ethnographie des réseaux. Sur la base des analyses documentaires et des entretiens, ce dernier modèle innovant (réseau politique et ethnographie) permettra de « retracer » le processus d’élaboration des politiques et d’identifier les organisations publiques et privées impliquées dans les relations industrielles, le dialogue social et la réforme de l’éducation.