Les partenaires sociaux de l’éducation renforcent le dialogue sur les risques psychosociaux lors du séminaire de formation à Bruxelles
Les employeurs du secteur éducatif, les syndicats et des experts se sont réunis à Bruxelles pour le Séminaire conjoint de formation CSEE-EFEE sur la prévention et la gestion des risques psychosociaux dans l’éducation, un événement clé du projet APRES COVID. Accueilli par l’école secondaire GO! COOVIà Anderlecht, ce séminaire visait à renforcer le dialogue social et à fournir aux partenaires sociaux de l’éducation, aux niveaux national et local, des outils concrets pour faire face à l’augmentation des risques psychosociaux auxquels sont confrontés les enseignants et le personnel scolaire dans l’ère post-pandémique.
La formation, qui met en œuvre les priorités du Comité ESSDE en matière de santé et sécurité au travail, s’est concentrée sur la sensibilisation, le partage de bonnes pratiques et le renforcement de la coopération entre partenaires sociaux. Les activités ont été organisées autour de deux axes principaux :« Prévention » et « Gestion » des risques psychosociaux. Les participants ont exploré les approches nationales pour prévenir ces risques, analysé les résultats d’études de cas et examiné les lacunes politiques affectant le bien-être professionnel des enseignants en Europe. Les discussions ont mis en lumière des problématiques telles que la surcharge de travail, le manque de personnel, la violence de tiers et l’insuffisance du soutien en santé mentale dans les écoles.
Renforcer les cadres de prévention
Après avoir abordé les concepts et définitions clés des risques psychosociaux, une session de groupe s’est concentrée sur les cadres nationaux existants pour prévenir ces risques dans l’éducation. Les participants ont examiné les dispositifs en vigueur dans différents pays européens. Bien que les cadres européens de santé et sécurité au travail imposent des évaluations des risques dans tous les États membres, les discussions ont révélé que les risques psychosociaux sont souvent négligés au profit des dangers physiques. Si certains systèmes éducatifs ont introduit des politiques structurées de bien-être et des conseillers scolaires, de nombreux pays manquent encore de mécanismes complets pour évaluer et traiter le stress, le burnout et les autres défis liés à la santé mentale des enseignants. Les échanges ont souligné la nécessité d’un meilleur soutien institutionnel, de procédures de signalement plus claires et d’un accès renforcé aux services de santé mentale pour les enseignants.
Un moment fort des discussions sur la prévention a été l’étude de cas belge, qui a présenté un cadre juridique et politique progressif, ayant évolué de manière significative au cours des deux dernières décennies. Les représentants de l’employeur flamand GO! et du syndicat ACOD ont expliqué comment les écoles belges intègrent la prévention des risques, la gestion du stress et les initiatives de bien-être au travail dans leurs pratiques quotidiennes.
Des outils pour une gestion efficace des risques
En plus des stratégies de prévention, le séminaire a exploré les moyens de gérer les risques psychosociaux lorsqu’ils surviennent. Une session dédiée aux outils interactifs d’évaluation des risques en ligne (OiRA) pour le secteur éducatif a permis aux participants de découvrir des outils pratiques pour évaluer et atténuer les dangers professionnels dans les établissements scolaires. À travers des activités interactives, les partenaires sociaux ont examiné les mécanismes de retour d’information et les systèmes de soutien existants pour contrer les risques psychosociaux. Dans ce contexte, les participants ont souligné la nécessité de renforcer les dispositifs de soutien, de clarifier les structures de feedback et de consolider le dialogue social entre employeurs et employés du secteur éducatif.
Alors que les systèmes éducatifs européens poursuivent leur reconstruction post-pandémique, le projet APRES COVID reste engagé à placer le bien-être des enseignants au cœur de l’agenda politique. Les résultats de cette formation contribueront à la mise à jour des Lignes directrices pratiques conjointes sur la lutte contre les risques psychosociaux dans l’éducation (2016), garantissant que les partenaires sociaux prennent des mesures concrètes pour améliorer les conditions de travail.
Après près de deux années d’activités dédiées, il est temps de clore le projet et de partager ses conclusions. Rejoignez-nous pour la Conférence finale les 17 et 18 juin à Bruxelles, afin de réfléchir aux progrès réalisés et d’envisager l’avenir du bien-être professionnel des enseignants.