1.Partout en Europe, nous avons constaté la montée de l’extrême droite et des
forces fascistes ; la Grande-Bretagne, pour la première fois, compte cinq
député·e·s du Reform UK, ce qui offre une tribune bien plus importante à leurs
idées racistes.
2.Les partis d’extrême droite remportent de plus en plus de voix lors des
élections, en menant campagne sur un programme raciste et anti-migrants.
3.La montée de l’extrême droite est la conséquence du déclin politique et des
luttes sociales et économiques dans toute l’Europe.
4.Au Royaume-Uni, les émeutes et les attaques racistes et islamophobes
perpétrées à l’encontre de réfugié·e·s, de demandeur·euse·s d’asile et d’autres
personnes suite aux terribles meurtres de Southport en juillet 2024 ont
été provoquées par des militant·e·s d’extrême droite propageant des mensonges
et de fausses informations.
5.Les organisations d’extrême droite cherchent à exploiter le désespoir, la
pauvreté et l’isolement dans notre société en rejetant la responsabilité sur
les réfugié·e·s, les demandeur·euse·s d’asile, les musulmans, les juifs et les
personnes qui ne correspondent pas à leurs convictions.
6.Certain·e·s jeunes sont attiré·e·s par les idées racistes et, dans certains
cas, par les activités d’extrême droite. Nous devons les éduquer et remettre en
question leurs idées plutôt que de simplement les exclure de l’école ou les
voir relégués en prison.
7.S’il est essentiel que les syndicats fassent campagne en faveur de
politiques antiracistes, nous devons aussi faire partie d’un mouvement plus
large exigeant des mesures sérieuses pour améliorer les conditions de vie, y
compris les inégalités, la pauvreté et les mauvaises conditions de logement.
Le CSEE décide :
1.De faire campagne avec ses affilié·e·s et les organisations régionales
antiracistes pour mettre fin à la chasse aux sorcières qui vise les réfugié·e·s
et les demandeur·euse·s d’asile.
2.De mandater le Comité du CSEE pour observer la montée de l’extrême droite
en Europe, comprendre comment les syndicats la gèrent dans leurs pays et
partager des ressources et des supports pédagogiques qui pourront être utilisés
par les membres des syndicats.
3.De travailler avec ses affilié·e·s pour développer et partager des
ressources et des supports que les éducatrices et éducateurs pourront utiliser
avec les élèves afin de combattre le racisme.
4.Deplaider en faveur du maintien ou de l’instauration d’un jour férié, par
exemple le 8 mai (fin de la Seconde Guerre mondiale), afin decommémorer et symboliser
l’importance de la lutte contre l’extrême droite. L’instauration de ce jour
férié aidera à renforcer nos valeurs démocratiques et à promouvoir une société
inclusive. Il nous rappelle que la liberté et la démocratie ne sont pas acquises,
mais qu’il faut continuer de les défendre. Cette journée doit être
l’opportunité de relayer, encore et encore, la nécessité de lutter contre les
mouvements de droite dans la société.
