Nouveau rapport Eurydice sur les frais de scolarité et les systèmes d’aide financière accordée aux étudiants à travers l’Europe

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Eurydice vient de publier un nouveau rapport sur Les frais de scolarité et les systèmes d’aide financière accordée aux étudiants de l’enseignement supérieur à travers l’Europe pour la période 21015-2016, fournissant des informations sur les frais d’inscription et les systèmes d’aide (bourses et prêts) dans 38 pays européens, ainsi que sur les aides fondées sur le mérite et/ou les besoins dans les institutions d’enseignement supérieur publiques ou privées financées par l’Etat, pour les niveaux Bachelier et Master.

Le rapport, qui ne couvre pas les institutions d’enseignement supérieur privées, révèle que, dans la quasi-totalité des pays étudiés, les étudiants universitaires sont tenus de payer des frais d’inscription, qu’il s’agisse d’une fréquentation à temps plein ou partielle. Au Danemark, à Malte, en Slovénie et en Turquie, seuls les étudiants à temps partiel paient des frais d’inscription. Les critères de paiement fondés sur le mérite sont d’application en République tchèque, en Estonie, aux Pays-Bas, en Pologne et dans cinq Länder allemands - autrement dit, les étudiants dont les résultats ne sont pas satisfaisants par rapport aux normes établies paient des frais de scolarité.

Défendant une éducation gratuite et accessible à tous, quels que soient les secteurs et les niveaux, le CSSE exprime ses inquiétudes face au nombre élevé d’études payantes, favorisant la marchandisation de l’enseignement supérieur et l’exclusion sociale. Cette stratégie mercantile entraînera l’exclusion socio-économique des populations défavorisées, déjà marginalisées et ayant moins de possibilités d’accéder à l’enseignement supérieur.

La Grèce, Chypre, la Finlande, la Suède, la Norvège et l’Ecosse sont hélas les seuls pays à avoir instauré un système entièrement gratuit. C’est au Royaume-Uni que les frais demandés aux étudiants sont les plus élevés (jusqu’à 9 000 £ par an), suivi de l’Irlande, de l’Espagne, de l’Italie, de la Lettonie, de la Lituanie, de la Hongrie, des Pays-Bas, du Portugal et de la Suisse, où ils sont compris entre 1 001 et 5 000 € par an.

S’agissant des aides financières, le rapport souligne que les étudiants européens peuvent bénéficier de bourses fondées sur le mérite, les besoins ou les deux. Le Danemark, Chypre, le Luxembourg, Malte, la Finlande et la Suède accordent une aide financière à tous les étudiants à temps plein. En revanche, la Bulgarie, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro et la Serbie offrent des subventions sur des critères fondés sur le mérite uniquement. Nouvelle tendance, un grand nombre de pays offrent désormais des prêts aux étudiants. Ceux-ci sont basés sur des taux d’intérêt et des conditions de remboursement garantis par l’Etat. Environ 5 % des étudiants dans 23 pays européens bénéficient de ces prêts.