Situation des réfugié·e·s de Moria: le CSEE appelle les gouvernements à respecter les droits humains

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Le 9 septembre 2020, un incendie dévastateur a détruit le plus grand camp de  migrant·e·s de Grèce, situé à Moria, laissant plus de 12.000 réfugié·e·s sans abri, sans effets personnels et sans accès à l'hygiène, à la nourriture, à l'eau, à l'éducation et à d'autres nécessités de base.

En réponse à cette catastrophe, le Bureau du CSEE a adopté une déclaration sur la «Situation des réfugié·e·s  de Moria: les droits humains prévalent!» demandant aux gouvernements grec et européen et à la Commission européenne de fournir d'urgence une solution basée sur la solidarité et le respect de la dignité humaine et des droits humains des réfugié·e·s. Les personnes vivant à Lesbos doivent bénéficier d'un logement sûr, de nourriture et d'eau, d'un accès aux services d'hygiène et de soins de santé et de la protection nécessaire contre le COVID-19. Le centre d'urgence de Kara Tepe, où la plupart des réfugié·e·s de Moria ont été transféré·e·s, ne peut héberger que 8.000 personnes et est déjà surpeuplé. Alors que des travaux de construction sont en cours, le CSEE appelle les États membres à trouver une solution à long terme.

Le CSEE souligne que l'accès à une éducation inclusive de qualité est un droit humain fondamental pour tous les enfants. Les efforts de la Commission européenne pour relocaliser 406 mineur·e·s de Lesbos vers d'autres centres d'accueil de l'Union européenne ne sont pas suffisants. Il est de la plus haute importance d’éviter de longues interruptions dans l’éducation des enfants et d’assurer la fourniture d’un soutien ciblé, y compris des services linguistiques, une évaluation approfondie de leurs besoins d’apprentissage et la résolution des traumatismes psychologiques qu’ils ont subis.

Le CSEE rappelle que l’éducation est essentielle pour l’intégration et l’inclusion des  migrant·e·s dans la société du pays d’accueil et pour leur offrir des chances égales dans la vie et un sentiment d’appartenance et de normalité. Nous attendons de la Commission européenne, du Parlement européen, du Conseil de l'UE et de tous les États membres de l'UE qu'ils fournissent une politique migratoire cohérente, sans ambiguïté et unifiée dans le nouveau Pacte sur la migration et l'asile, donnant à l'éducation une place de premier plan et multidimensionnelle dans le Plan d’action européen pour l'intégration et l'inclusion des migrant·e·s.

Pour lire la Déclaration du CSEE, veuillez cliquer ici.