Étude de recherche du CSEE : Cartographie des tendances du marché du travail et des politiques syndicales pour les jeunes enseignant·e·s et autres personnels de l'éducation

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Avec le soutien financier de la Fondation Friedrich Ebert (FES) et en coopération avec une équipe de recherche de l'Institut d'études sociales d'Europe centrale (CELSI), le CSEE a produit une étude de recherche intitulée « Cartographie des tendances du marché du travail et des politiques syndicales pour les jeunes enseignant·e·s et autres personnels de l'éducation » décrivant les tendances du marché du travail pour les jeunes enseignant·e·s et autres personnels de l'éducation, ainsi que les politiques des syndicats de l'enseignement en ce qui concerne la participation des jeunes membres aux structures syndicales du point de vue à la fois des syndicats de l'enseignement et des enseignant·e·s en Europe.

Plus précisément, l'étude de recherche vise à :

  • Cartographier les structures existantes des syndicats membres du CSEE à travers l'Europe visant à recruter les jeunes enseignant·e·s
  • Analyser l'engagement et les activités des jeunes membres au sein des syndicats, y compris leur position sur l'accès au marché du travail dans le secteur de l'éducation
  • Analyser les activités en cours des syndicats du secteur de l'éducation au nom de leurs jeunes membres
  • Découvrir les facteurs qui permettent aux jeunes d'adhérer ou de devenir actifs dans les syndicats du secteur de l'éducation dans les 51 pays où les membres du CSEE sont situées, les empêchent de le faire ou les découragent de le faire

 

 « L'étude révèle des aspects importants de l'implication des jeunes enseignant·e·s dans les organisations membres du CSEE. Elle nous aide à comprendre quelles stratégies les syndicats de l'enseignement peuvent employer pour impliquer les jeunes enseignant·e·s dans leurs activités et représenter leurs intérêts plus efficacement », a déclaré Lucia Kováčová, chercheuse au CELSI.

Les réponses de 55 organisations membres du CSEE et de 341 enseignant·e·s individuel·le·s à travers l'Europe ainsi que des entretiens semi-structurés avec certain·e·s représentant·e·s des organisations membres ont constitué la base de l'étude.

Tout en évaluant l'engagement des jeunes professionnel·le·s  dans les syndicats de l'enseignement et les activités syndicales en cours pour les jeunes membres, y compris les stratégies de recrutement et l'implication des jeunes membres dans les processus décisionnels, Barbora Holubová, chercheuse au CELSI, a déclaré : « Les membres du CSEE sont déjà très actifs au niveau du recrutement des jeunes enseignant·e·s. L'enquête, cependant, a montré qu'il y a toujours moyen de s’améliorer et de mettre en œuvre des approches innovantes."

Se concentrant sur le fait que sur les 341 enseignant·e·s qui ont participé à titre individuel à l'enquête, 271 ont déclaré ne pas être syndiqué·e·s, l'étude a révélé que […] « les jeunes enseignant·e·s et autres personnels de l'éducation qui ne sont pas encore syndiqué·e·s ont indiqué différentes raisons pour ne pas adhérer à une organisation  syndicale, un peu moins d'un tiers d'entre eux·elles ont déclaré que le manque d'informations sur les services et les activités syndicaux était la principale raison pour ne pas être syndiqué·e·s, tandis qu'un quart ont indiqué qu'aucun syndicat pertinent n'était présent sur leur lieu de travail. Environ 20 % d'entre eux·elles ont déclaré que les syndicats ne répondent pas aux besoins des jeunes professionnel·le·s ou sont liés au gouvernement ou à un parti politique. Environ 17 % des personnes interrogées n'ont adhéré à aucun syndicat en raison de doutes quant au pouvoir du syndicat d'améliorer les conditions de travail. Quinze pour cent des répondant·e·s ont déclaré qu'il·elle·s n'avaient pas les capacités personnelles pour être membre, tandis qu'environ 10% d'entre eux·elle·s ont indiqué que les syndicats ne répondent pas à leurs besoins, ou qu'ils ne sont pas actifs au niveau de l'inscription de nouveaux membres […] ».

 « Ce qui rend ce rapport remarquable, c'est qu'il tient également compte du point de vue des enseignant·e·s non syndiqué·e·s. Inclure leur point de vue permet de trouver de nouvelles stratégies pour approcher plus adéquatement ce groupe et ses besoins. Nous espérons que cela se traduira par de meilleures conditions de travail pour de nombreux·euses enseignant·e·s et le renforcement des syndicats », a déclaré Johanna Lehmann, responsable des politiques auprès du projet de la FES appelé Future of Work.

La dernière partie du rapport couvre les recommandations politiques de l'équipe de recherche du CELSI aux organisations membres du CSEE pour, entre autres, faciliter l'efficacité du recrutement des jeunes enseignant·e·s et les impliquer avec succès dans les structures syndicales.

« Nous remercions les représentant·e·s des organisations membres du CSEE et les enseignant·e·s pour leur participation aux enquêtes. Nous espérons que cet effort conjoint soutiendra davantage nos organisations membres dans un processus syndical aussi fondamental que le renouvellement. En effet, ce rapport peut être une source d'inspiration pour nos membres afin de mener des enquêtes similaires ciblant les enseignant·e·s individuellement, y compris ceux·celles qui ne sont pas encore syndiqué·e·s, au niveau national », a conclu Susan Flocken, Directrice européenne du CSEE.

Lire le rapport de recherche