Journée internationale de commémoration des travailleur·euse·s : le CSEE honore les travailleur·euse·s de l'éducation qui ont perdu la vie à la suite d'accidents du travail et de maladies professionnelles

Publié:

Chaque année, près de 2 millions de travailleur·euse·s perdent la vie pour des causes liées au travail, selon des estimations alarmantes de l’Organisation internationale du travail et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La terrible guerre en Ukraine et les conflits mondiaux causent en outre d'innombrables morts d'enseignant·e·s et de civil·e·s. De plus, la pandémie de Covid-19 en cours actuellement met en évidence la nécessité de garantir la sécurité au travail et la prévention des maladies. Le 28 avril, le CSEE commémore les vies perdues par des travailleur·euse·s à l'occasion de la Journée internationale de commémoration des travailleur·euse·s.

Les pertes en vies humaines suite à l'invasion de l'Ukraine par la Russie et les cruautés commises sont un choc pour les syndicats de l'enseignement à travers l'Europe qui ont exprimé leur solidarité dans la Déclaration conjointe IE-CSEE sur l’Ukraine. L'impact sur les travailleur·euse·s et les familles qui vivent directement la guerre est déchirant. Nos pensées vont aux enseignant·e·s, aux universitaires et aux autres personnels de l'éducation ainsi qu'à tou·te·s les travailleur·euse·s qui ont été victimes de cette guerre et aux enseignant·e·s qui ont courageusement protesté contre la guerre en Russie. Chaque vie perdue est une vie perdue de trop. De plus, les enseignant·e·s, les universitaires et les personnels de l'éducation qui enseignent encore dans les zones touchées par les conflits mettent constamment leur vie en danger. Aujourd'hui, nous commémorons également des milliers d'enseignant·e·s et de personnels de l'éducation à travers l'Europe qui ont perdu la vie au cours de la pandémie de Covid-19, qui continue de menacer la santé et la sécurité des travailleur·euse·s. Pourtant, tous les pays d'Europe ne reconnaissent pas le Covid-19 comme une maladie professionnelle.

Par ailleurs, la profession enseignante est de plus en plus exposée à l'impact des maladies professionnelles. Des estimations conjointes publiées par l’OMS et de l’OIT montrent que les maladies cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux associés à de longues heures de travail et à des facteurs de risque psychosociaux sont la cause la plus fréquente de décès et ne font que gagner en importance. Alors que la profession enseignante est fortement exposée aux risques psychosociaux, les données du rapport de recherche d'Eurofound intitulé Vivre, travailler et Covid-19 (2020) montrent que les conditions de travail difficiles rencontrées pendant la pandémie de Covid-19 ont contribué à exacerber l'impact des risques psychosociaux sur les travailleur·euse·s des secteurs de l'éducation. Par ailleurs, dans le secteur de l'éducation, les maladies physiques telles que les troubles musculosquelettiques représentent un trouble souvent négligé et sous-déclaré, pour lequel les efforts de prévention doivent être accrus. Tout cela nécessitera une action aux niveaux européen, national et local, avec des initiatives législatives ainsi que d'autres initiatives impliquant les syndicats et les employeurs.

Dans ce contexte, à l'occasion de la Journée internationale de commémoration des travailleur·euse·s, le CSEE se joint à la Confédération européenne des syndicats et aux autres fédérations syndicales pour tirer la sonnette d'alarme et exiger de mettre un terme à tous les décès et accidents liés au travail. Avec cette initiative conjointe, étayée par le Manifeste Zéro Décès, le mouvement syndical européen exhorte la Commission et le Parlement européens à intensifier leurs efforts et à mener des actions concrètes pour parvenir à un monde sans accident mortel au travail d'ici 2030.

En commémoration de tou·te·s les travailleur·euse·s du secteur de l'éducation, Susan Flocken, Directrice européenne du CSEE a déclaré : « À une époque où les crises et les guerres dévastent la vie des travailleur·euse·s, le CSEE est fermement solidaire du personnel de l'éducation menacé par la guerre et les maladies liées au travail en ces temps de vulnérabilité galopante. Nous exprimons notre sincère solidarité avec les collègues, les enseignant·e·s, les universitaires et tou·te·s les travailleur·euse·s victimes de décès et de maladies liés au travail. La santé et la sécurité des travailleur·euse·s sont importantes, et aucun·e travailleur·euse ne devrait être laissé·e sans protection, surtout pas lorsqu’il s’agit d'accidents de travail évitables. Les syndicats de l'enseignement se sont toujours battus pour la santé et la sécurité des travailleur·euse·s. Maintenant, nos demandes doivent être entendues et traduites en action ! »

Pour en savoir plus:

Manifeste zéro Décès

Les éducateurs du monde entier soutiennent le peuple ukrainien et condamnent la déclaration de guerre de la Russie