Le rôle du dialogue social dans l'amélioration des conditions de travail des universitaires et des chercheur·euse·s

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Plus de 40 représentant·e·s des syndicats de l'enseignement supérieur et des employeurs des organisations membres du CSEE et de la FEEE se sont réuni·e·s les 26 et 27 avril 2022 pour la conférence finale hybride du projet des partenaires sociaux « Promouvoir la qualité de l'enseignement et de la gestion universitaires ». Lors de l'événement, les participant·e·s ont discuté de l'importance du dialogue social dans l'enseignement supérieur et de la nécessité de disposer de données précises sur le statut des universitaires et des chercheur·euse·s.

Les recherches à l'appui du projet ont révélé que la complexité entourant le dialogue social aux niveaux institutionnel et national s'était aggravée en raison de structures de dialogue social peu claires et de différents programmes de négociation à différents niveaux. Cela s'est également produit en raison de l'impact de la pandémie de Covid sur l'enseignement supérieur. L'exemple a été donné de questions relatives aux programmes d'études qui ont un impact sur la charge de travail et qui n'ont pas été discutées dans le cadre du dialogue social. Dans l'enquête, les membres ont souligné les principaux aspects qui pourraient être abordés afin d'améliorer les conditions de travail. La recherche a révélé que les principaux points soulevés comprenaient le manque de financement adéquat, l'emploi précaire, la responsabilité et l'amélioration du dialogue social. Ces commentaires ont été repris dans les recommandations finales du projet. Les Recommandations politiques conjointes FEEE-CSEE ont abordé des questions telles que l'autonomie institutionnelle et la liberté académique, l'amélioration des conditions de travail, la gouvernance collégiale et démocratique et le renforcement du dialogue social.

Les représentant·e·s des syndicats de l'enseignement ont expliqué comment ces recommandations seraient extrêmement utiles dans les négociations nationales. Les participant·e·s ont mis l'accent sur l'importance de sauvegarder l'autonomie institutionnelle et la liberté académique tout en soulignant que la gouvernance démocratique en place dans l'enseignement supérieur n'est pas toujours efficace et que le dialogue social doit être amélioré. Les représentant·e·s des syndicats de l'enseignement ont également souligné la nécessité d'aborder l'investissement durable dans l'éducation, l'importance de la décommercialisation de l'éducation et le fait que le financement ne devrait pas être accordé uniquement à court terme pour des projets de recherche spécifiques. Les représentant·e·s des syndicats de l'enseignement ont convenu que des investissements supplémentaires devraient être utilisés pour embaucher plus de personnel sous contrat à durée indéterminée et améliorer les conditions de travail des universitaires et des chercheur·euse·s, qui sont des enjeux clés pour améliorer la qualité de l'enseignement supérieur et de la recherche.

Ce manque de données fiables disponibles tant au niveau national qu'européen a été débattu lors de l'événement par des intervenant·e·s de l'OCDE et d'Eurydice. En ce qui concerne le rapport politique de l'OCDE intitulé « Réduire la précarité des carrières dans la recherche universitaire », il a été souligné qu'en l'absence de données suffisantes sur la précarité du personnel, il est difficile d'améliorer la situation des universitaires et des chercheur·euse·s. La précarité dans l'enseignement supérieur est un problème majeur. De meilleures conditions de travail, de larges opportunités de développement professionnel et l'inclusion de toutes les parties prenantes concernées dans la gouvernance et la coordination des carrières dans la recherche sont autant de recommandations de l'OCDE pour lutter contre la précarité dans la recherche. Eurydice a également besoin de données plus fiables afin de garantir l'assurance qualité et la culture de la qualité pour les conditions de travail du personnel, et la collecte de données doit être ciblée de manière à pouvoir être utilisée pour apporter des changements significatifs.

Parmi les autres orateur·trice·s de haut niveau figuraient des représentant·e·s de la Commission européenne, du Comité économique et social européen et du Parlement européen, qui ont tou·te·s souligné l'importance du dialogue social dans l'enseignement supérieur et décrit le travail en cours pour aider les universitaires et les étudiant·e·s ukrainien·ne·s à s'intégrer dans les différents systèmes éducatifs.

 

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Project research report

Project policy recommendations