Favoriser l'égalité d'accès aux carrières universitaires dans le processus de Bologne

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Afin de garantir que la diversité de la société se reflète pleinement parmi les étudiant·e·s et le personnel de l'enseignement supérieur, davantage de recherches et des actions plus efficaces sont nécessaires. Telle était la conclusion de la discussion qui a eu lieu entre les syndicats du personnel de l'enseignement supérieur et de la recherche et les représentants des ministères de l'enseignement supérieur et des parties prenantes qui suivent la mise en œuvre du processus de Bologne lors de leur réunion conjointe du 24 avril 2023.

Le Groupe de travail sur la dimension sociale du groupe de suivi de Bologne élabore une liste d'indicateurs pour améliorer la mise en œuvre des Principes et Lignes directrices pour renforcer la dimension sociale de l’enseignement supérieur dans l’EEES, qui est une annexe au Communiqué ministériel de Rome ( 2020). L'objectif est d'assurer la diversité dans l'enseignement supérieur en créant des environnements d'apprentissage et de travail inclusifs.

Les organisations membres du CSEE ont souligné l'importance de l'égalité d'accès à la profession universitaire par des politiques et pratiques de recrutement et de rétention équitables, qui doivent intégrer de bonnes conditions de travail, la sécurité de l'emploi et l'équité, l'inclusion et la diversité pour un environnement de travail positif et durable. Pour atteindre ces objectifs, il est nécessaire d'impliquer à la fois les étudiant·e·s et les représentant·e·s du personnel dans les décisions sur les stratégies d'égalité nationales et institutionnelles, et de leur fournir des conseils et des orientations.

Comme discuté précédemment, il existe encore un déséquilibre important entre les genres au sein de la profession universitaire dans de trop nombreux pays, les hommes occupant la majorité des postes permanents. Les femmes universitaires rencontrent des difficultés dans leur travail quotidien pour trouver des opportunités de financement de la recherche, dans le cadre du traitement du travail quotidien, de l'évaluation des performances, de la répartition des tâches, ce qui entraîne moins d'opportunités de carrière, moins de possibilités de poste permanent et de poste de professeure, et un salaire inférieur. Les participant·e·s ont souligné que les systèmes d'enseignement supérieur et de recherche doivent lutter contre les inégalités entre les genres et que les établissements d'enseignement supérieur devraient créer un environnement de travail plus inclusif où les femmes ont des chances égales d'avancer dans leur carrière.

La diversité du personnel est importante car les universitaires sont également des modèles pour leurs étudiant·e·s. Dans le même temps, dans de nombreux pays de l'UE, les plus favorisé·e·s sur le plan socio-économique peuvent se permettre de rester et d'évoluer dans la carrière universitaire, tandis que beaucoup quittent la profession en raison de contrats basés sur des projets et de situations précaires. Les participant·e·s ont exprimé des inquiétudes concernant les pratiques de recrutement et l'accessibilité à diverses études dans l'enseignement supérieur, car il existe un biais de recrutement envers certains groupes de la société et des frais de scolarité élevés pour les étudiant·e·s non européen·ne·s. Il a été souligné que l'égalité d'accès aux études supérieures est étroitement liée à l'égalité des chances dans les carrières universitaires. Cependant, des données fiables sur la diversité socio-économique du personnel académique font encore défaut.

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