Allemagne : le GEW lance des actions de solidarité en faveur des scientifiques et des étudiant·e·s du Bélarus

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Au cours du mois de juillet 2021, six professeur·e·s et chercheur·euse·s universitaires de l’Institut de génétique et de cytologie de l’Académie nationale des sciences de Minsk (NASB) ont été licencié·e·s ou contraint·e·s de démissionner.

À la suite des déclarations du CSEE et de l’Internationale de l’Éducation, réaffirmant leur engagement indéfectible aux côtés des citoyen·ne·s du Bélarus qui luttent pour leurs droits et libertés légitimes, ainsi que pour le respect des processus démocratiques et des libertés et droits fondamentaux dans leur pays, le GEW a lancé des actions de solidarité pour démontrer son soutien sans réserve aux enseignant·e·s, universitaires et étudiant·e·s et protester contre les licenciements arbitraires qui ont eu lieu à l’Académie nationale des sciences de Minsk (NASB).

Compte tenu de la dégradation de la situation au Bélarus et de la recrudescence de la répression, des intimidations et des persécutions, l’organisation membre allemande a appelé cet établissement d’enseignement supérieur à réintégrer les scientifiques concerné·e·s, avec effet immédiat.

Le GEW a réaffirmé sa solidarité avec le syndicat autonome biélorusse SPB : « Nous nous inquiétons de la situation des employé·e·s de la NASB, licencié·e·s pour le simple fait d’avoir exercé leurs droits fondamentaux légitimes et leurs libertés d’expression et d’association. Auparavant, trois employé·e·s de l’Institut de génétique et de cytologie ont déjà été licencié·e·s pour avoir pris part aux manifestations, après le 9 août 2020. »

Maike Finnern, présidente du GEW, a déclaré : « Les violations des droits syndicaux au Bélarus doivent cesser. Le GEW se déclare solidaire du SPB. »

Marlis Tepe, vice-présidente de la région européenne de l’Internationale de l’Éducation, a souligné : « Au Bélarus, les étudiant·e·s et les universitaires sont expulsé·e·s des universités et persécuté·e·s car il·elle·s défendent la démocratie, la liberté académique et les droits syndicaux. Nous sommes profondément impressionné·e·s par leur courage et leur engagement. »

Par ailleurs, le 16 juillet 2021, dans la foulée des répressions violentes qui visent actuellement le secteur de l’éducation, douze représentant·e·s de l’Association des étudiant·e·s biélorusses ont été condamné·e·s à des peines allant jusqu’à deux ans et demi de prison pour avoir réclamé la démocratie dans leur pays. La branche des étudiant·e·s du GEW et le syndicat fédéral allemand des étudiant·e·s – la Fédération libre des syndicats d’étudiant·e·s (FZS) – ont demandé leur libération.

Susan Flocken, directrice européenne du CSEE, a condamné l’escalade des violations systématiques des libertés et droits fondamentaux, de la liberté d’expression et d’association, de la liberté syndicale et de la négociation collective, ainsi que des valeurs fondamentales de la liberté académique et de l’autonomie professionnelle au Bélarus : « Une société démocratique est une société fondée sur les piliers de l’État de droit. La démocratie signifie que chaque citoyen·ne d’un pays a le droit d’exprimer librement ses opinions. Nous exprimons notre solidarité aux jeunes et professionnel·le·s des établissements scolaires biélorusses, ainsi qu’aux syndicats qui les représentent et qui luttent actuellement pour leurs libertés, leurs droits légitimes et l’avenir de tout un pays.

Pour de plus amples informations concernant les actions du GEW : https://www.gew.de/aktuelles/detailseite/neuigkeiten/belarus-gew-studierende-und-fzs-solidarisieren-sich-mit-verurteilten-studierenden/