Italie : un tourbillon de 200 000 personnes qui se battent pour la démocratie

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Le samedi 9 octobre 2021, à Rome, à la suite d'une manifestation anti-Corona contre la décision du gouvernement italien de mettre en œuvre un laissez-passer vert pour les personnes vaccinées contre le Covid-19, des manifestant·e·s et des partisan·e·s de groupes d'extrême droite ont pris d'assaut le siège de la confédération syndicale Confederazione Generale Italiana del Lavoro (CGIL), dévastant les locaux.

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« C'est une véritable attaque contre la démocratie et contre l'ensemble du mouvement ouvrier », a déclaré Maurizio Landini, Secrétaire général national de la CGIL. La CGIL et toutes ses branches, dont la Federazione Lavoratori della Conoscenza CGIL (FLC-CGIL), membre du CSEE, ont défendu sans relâche les droits des travailleur·euse·s pendant la pandémie et sur la question du laissez-passer vert. Malheureusement, les groupes d'extrême droite antidémocratiques et violents utilisent les peurs des hommes et des femmes, ainsi que leurs difficultés pendant des années de crise économique et sanitaire, pour partager leurs messages et leurs croyances.

Le Secrétaire général de la FLC-CGIL, Francesco Sinopoli, a déclaré : « Les attaques néofascistes subies par la CGIL constituent une menace pour le rôle démocratique que jouent les syndicats en Italie et dans le monde. Nous avons ressenti la force des messages venant de tant d'organisations syndicales confédérales et professionnelles, du CSEE et de l'Internationale de l'Education : les travailleur·euse·s et les syndicats qui les représentent ne permettront pas que la violence néofasciste étouffe la voix des droits, de la solidarité et de la justice sociale. Nous l'avons réaffirmé ensemble le 16 octobre 2021 lors des manifestations qui se sont tenues à Rome et à Bruxelles ».

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En effet, le samedi 16 octobre 2021, à Rome, sur la Piazza San Giovanni, la CGIL, la CISL et l'UIL, les trois syndicats confédéraux italiens et toutes leurs branches ont appelé à une manifestation nationale « Contre tous les fascismes », appelant à la dissolution de toutes les organisations néo-fascistes tandis qu'à Bruxelles une action de solidarité a été organisée sur la place du Luxembourg.

200 000 personnes ont participé à la contre-manifestation à Rome, avec des représentant·e·s de presque tous les partis politiques italiens et plusieurs ministres, à l'exception de ceux·celles de droite, et des milliers d'étudiant·e·s d'organisations nationales. Cette vague de personnes, venues de toute l'Italie, a montré qu'aujourd'hui plus que jamais, les gens sont prêts à se battre pour la démocratie.

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« Le CSEE condamne fermement l'attaque par des groupes de droite du siège du syndicat CGIL. Nous exprimons notre solidarité permanente avec toutes nos organisations membres en Italie et les syndicats dans le pays alors qu'ils continuent de représenter les travailleur·euse·s et de s'engager pour des sociétés et des établissements d'enseignement démocratiques et inclusifs », a déclaré Susan Flocken, Directrice européenne du CSEE.

Vous pouvez également lire l’article  « Italie : l’attaque contre la CGIL constitue une attaque contre la démocratie » publié par l’Internationale de l’Education