Trop c’est trop! Les enseignant·e·s français sont en grève aujourd'hui

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En ce 13 janvier 2022, les organisations membres du CSEE en France[1] appellent à une grève nationale et à des actions de protestation dans tout le pays afin d’exhorter le gouvernement français à écouter une fois pour toutes les revendications maintes fois exprimées par l’ensemble des professionnel·le·s travaillant dans les écoles et les autres établissements d'enseignement.

En France, depuis le début de la crise du Covid-19 et malgré une amplification sans précédent de la pandémie, les appels des enseignant·e·s à protéger la santé et la sécurité dans les écoles ont été ignorés. Trop c’est trop! Le gouvernement français doit reconnaître les efforts considérables que les enseignant·e·s, les universitaires et les autres personnels de l'éducation n'ont cessé de déployer pour maintenir une éducation de qualité tout en s'exposant à des risques graves.

« De nombreux étudiant·e·s et enseignant·e·s sont actuellement isolé·e·s, les classes sont vidées puis remplies puis vidées à nouveau, au fur et à mesure que des infections au Covid-19 sont détectées. Cette discontinuité pédagogique fragilise davantage l'apprentissage des étudiant·e·s. De plus, les mesures de protection mises en place sont largement insuffisantes Comment peut-on croire que le gouvernement accorde une quelconque considération aux enseignant·e·s, aux étudiant·e·s et à leurs parents alors qu'aucun investissement financier n'a été fait pour sécuriser les établissements d'enseignement ? » s'interroge Odile Cordelier, responsable des Affaires internationales au SNES-FSU et Vice-présidente du CSEE.

« Les enseignant·e·s français n'en peuvent plus, ballotté·e·s entre des protocoles de mesures sanitaires en constante évolution. L'UNSA-Education, avec ses 23 syndicats représentant toutes les professions éducatives, a donc appelé à cette grève pour dénoncer la gestion néfaste de la crise. Nous envoyons un message au gouvernement : pour faire face à la pandémie, nous avons besoin d'équipements de protection, de remplaçant·e·s et de consignes claires ! » a souligné Morgane Verviers, Secrétaire générale adjointe de l'UNSA-Education.

Le CSEE demande aux autorités françaises de pleinement reconnaître que la pénurie de remplaçant·e·s, la gestion des tests Covid-19 et les absences des étudiant·e·s, la détérioration des conditions de travail des enseignant·e·s et de leur équilibre vie professionnelle-vie privée ainsi que l'organisation du retour progressif des étudiant·e·s nécessitent des ajustements pédagogiques qui rendent les conditions d'apprentissage difficiles.

« Dans l'Enseignement supérieur et la Recherche, le manque de moyens devient également insupportable. Aujourd'hui, nous sommes d'accord avec les demandes de nos collègues du primaire et du secondaire, car, dans notre secteur de l'éducation, nous vivons aussi une surcharge de travail et une grande désorganisation. Le SNESUP-FS, avec la plupart des syndicats de l'enseignement supérieur, appelle à soutenir la mobilisation d'aujourd'hui », a déclaré Anne ROGER, Secrétaire générale du SNESUP-FSU.

Aujourd'hui, le CSEE se tient aux côtés de l’ensemble des enseignant·e·s et autres personnels de l'éducation qui protestent en France et appelle le gouvernement français à répondre aux demandes répétées des enseignant·e·s, des universitaires et des autres personnels de l'éducation.

 

Vous trouverez la lettre de solidarité du CSEE avec les organisations membres en France ici

 

[1] SNES FSU, UNSA Education, FERC-CGT, Sgen-CFDT, FEP-CFDT, FNEC.FP-FO, SNESUP-FSU, SNCS-FSU, SNUipp-FSU