L’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne estime que les femmes sont souvent doublement désavantagées

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En UE, les femmes migrantes doivent toujours faire face à une série de défis liés à l’éducation et à l’emploi. La discrimination liée à leur statut de migrantes, à leur origine ethnique et à leur genre signifie que leur intégration complète en Union européenne n’est pas toujours simple. Un rapport récemment publié par l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne (FRA) sur la thématique des femmes migrantes offre des informations nouvelles et intéressantes sur cette problématique.

Le rapport analyse les résultats de la Deuxième enquête de l’Union européenne sur les minorités et la discrimination, conduite en 2017 auprès d’immigrant·e·s et de descendant·e·s d’immigrant·e·s dans 19 Etats membres de l'UE*. Les chiffres présentés dans le rapport peuvent aider les Etats membres de l'UE et les organisations internationales à concevoir des mesures sensibles à la dimension de genre et ciblant les besoins des femmes issues de divers milieux immigrants, notamment en combattant les facteurs qui les empêchent de mener à bien leur éducation.

Les données indiquent qu’un nombre élevé de femmes migrantes (âgées de 16 à 24 ans) ne sont engagées ni dans le secteur du travail, ni dans celui de l’éducation, ni dans aucun type de formation. Dans ce contexte, le rapport souligne le fait que les femmes sont 50 % plus susceptibles de migrer pour des raisons familiales et sont de ce fait dépendantes des hommes de leur famille. La FRA fait par ailleurs remarquer que dans de nombreux pays, l’absence de services de garde d’enfants accessibles et abordables empêche les femmes migrantes d’apprendre la langue du pays hôte.

Le CSEE et ses organisations membres promeuvent l’intégration éducative des enfants, des jeunes et des adultes migrants et réfugiés, dans tous les niveaux de l'enseignement, par le biais d’une approche intersectionnelle des risques potentiels de discrimination et d’exclusion. Les syndicats de l'éducation demandent également d’assurer la formation et le soutient pertinents pour les personnels de l’éducation et la direction des établissements scolaires pour constituer des environnements d'enseignement et d'apprentissage inclusifs.

*Autriche, Belgique, Chypre, Allemagne, Danemark, Grèce, Espagne, Finlande, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Suède, Slovénie et Royaume-Uni.