À l'occasion de la Journée internationale de commémoration des travailleur·euse·s, le CSEE commémore les travailleur·euse·s qui ont perdu la vie à cause du COVID-19

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L'Organisation internationale du Travail (OIT) estime que le nombre déchirant de 6000 travailleur.euse.s perdent la vie chaque jour dans le monde. Le 28 avril 2020, à l’occasion de la Journée internationale de commémoration des travailleur·euse·s, les syndicats du monde entier s’unissent pour commémorer celles et ceux qui ont perdu la vie sur le lieu de travail ou à cause de maladies professionnelles. Aucun·e travailleur·euse ne devrait perdre la vie ou la santé à cause de son travail. La prévention et la lutte contre les décès liés au travail représentent un combat historique pour les syndicats. La crise actuelle du COVID-19 souligne qu'un cadre de santé et de sécurité au travail solide et juridiquement contraignant est le seul moyen d’empêcher des décès inutiles sur le lieu de travail.

La santé, la sécurité et la vie comptent. À une époque où les travailleur·euse·s essentiel·le·s à travers l'Europe mettent leur propre bien-être en danger pour le bien public, nous honorons, pleurons et commémorons les travailleur·euse·s qui ont perdu la vie, en particulier à cause du COVID-19. Aujourd'hui, le CSEE se joint à d'autres fédérations syndicales pour sonner l'alarme et exige que cela cesse, comme le souligne la Déclaration conjointe signée par la Confédération européenne des syndicats, et les Fédérations syndicales sectorielles européennes, dont le CSEE. Dans ce discours conjoint, le mouvement syndical européen s'unit pour commémorer les travailleur·euse·s de première ligne et exhorte les gouvernements à reconnaître les causes de ces pertes et à travailler avec les syndicats pour éliminer les risques pour la santé et la sécurité au travail. À cet égard, le CSEE est cosignataire de l'appel lancé par les Fédérations syndicales européennes et la CES à Nicolas Schmit, Commissaire pour l'Emploi et les droits sociaux, pour reconnaître le COVID-19 comme maladie professionnelle.

Le CSEE envoie en particulier des messages de solidarité au personnel éducatif, à qui il est demandé d’exercer ses fonctions sur son lieu de travail pendant cette pandémie. Le CSEE plaide pour la protection de l’emploi, des conditions de travail, de la santé et de la sécurité du personnel. Nous avons récemment publié une déclaration sur le COVID-19 exhortant les gouvernements, les autorités publiques et les employeurs du secteur de l'éducation à traiter d'urgence, en consultation avec les syndicats de l'éducation, les questions de protection des mesures de santé et de sécurité en place, tant lors des fermetures d'écoles que lors de l'élaboration de stratégies de sortie et de politiques de retour à l'école. Les mesures de santé et de sécurité devraient viser le personnel travaillant à distance, le personnel présent dans les établissements d'enseignement, ainsi que les groupes de travailleur·euse·s vulnérables, et respecter les droits des travailleur·euse·s, y compris en ce qui concerne les dispositions relatives à l'indemnisation et aux congés de maladie.

À la veille de la JICT, la Directrice européenne, Susan Flocken, a déclaré: «La Journée internationale de commémoration des travailleur·euse·s est une commémoration annuelle difficile mais nécessaire. Tous les décès liés au travail résultent d'un échec des mesures de santé et de sécurité au travail et auraient pu, par essence, être évités. La crise du COVID-19 ne fait qu'amplifier le besoin de procédures strictes en matière de santé et de sécurité sur le lieu de travail, et pour le moment, l'inaction de nos gouvernements est tout simplement inacceptable. Les syndicats mènent la lutte contre les décès liés au travail et nos revendications doivent être entendues et traduites en mesures concrètes ».