Grèce : Prévisions négatives pour le secteur public

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Le 15 janvier 2018, les syndicats représentant les travailleurs/euses de la fonction publique, notamment dans le secteur de l'éducation, ont organisé une grande manifestation à Athènes. L'action de protestation était organisée en réponse à la loi omnibus 4512, légiférée par le gouvernement grec. Selon le DOE, cette loi comprend des prérequis et des actions préalables qui servent de base à la troisième évaluation ; notamment des interférences avec le droit de grève, l'extension des enchères électroniques aux cas de dette publique (dette liée aux impôts et assurances à partir de €500,00 €), mais aussi les critères et l'échéancier des prochaines fusions des unités scolaires à compter de l'année scolaire 2018-2019.

Thanasis Kikinis, Président du DOE, a déclaré que « les autorités grecques ont modifié la procédure de déclenchement d’une grève au niveau de l'entreprise. Concrètement, cet amendement ne s'applique que dans le secteur privé pour le moment. Cependant, le quorum requis pour le vote permettant aux syndicats de premier niveau d’appeler à la grève est passé d'un tiers à la moitié plus un des membres des syndicats sur la base des affiliations actuelles. Cela entraînera certainement une restriction des droits syndicaux et ouvrira clairement une voie que les autorités suivront en ce qui concerne la législation du travail et les droits syndicaux dans le secteur public également ».

Le Bureau exécutif de l'OLME ajouté, « encore une fois, au moment de voter sur les conditions préalables exigées par la Troïka pour l'achèvement de la troisième évaluation, le gouvernement s'est engagé à une nouvelle série de fusions d’écoles et à une nouvelle réduction des coûts du travail. Parallèlement, il s'est engagé à geler le recrutement de nouveaux/elles enseignant(e)s permanent(e)s pour l'année 2018. Le Bureau exécutif de l'OLME va lutter contre la mise en œuvre de cette politique ».

Le CSEE continue à suivre de près de la situation critique dans le pays.