Plans pour la reprise et la résilience: le dialogue social au cœur d'une reprise dans le secteur de l’éducation en Europe

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Le 9 mars 2021, les délégations des syndicats européens de l’enseignement et des organisations d’employeurs se sont réunies pour leur réunion annuelle du Groupe de travail sur le Dialogue social sectoriel européen pour l’éducation (DSSEE). La discussion a porté sur les réformes et les investissements dans l'éducation dans le cadre des Plans de relance et de résilience, la contribution du secteur de l'éducation aux transitions numérique et verte et l'impact des crises du Covid-19 sur le secteur de l'éducation.

L'éducation et les compétences forment l'une des sept priorités pour le déploiement du financement supplémentaire de l'UE dans le cadre des Plans pour la reprise et la résilience. Au cœur des plans se trouvent les mesures de réforme ayant les objectifs suivants:

  • Améliorer l'accès à une éducation préscolaire de qualité,
  • Favoriser une éducation de qualité et inclusive,
  • Renforcer la profession enseignante,
  • Adapter les écoles et les universités à l'ère numérique,
  • Rendre la formation professionnelle pérenne,
  • Soutenir la transformation de l'enseignement supérieur,
  • Investir dans les infrastructures éducatives.

Malheureusement, les partenaires ont dénoncé l'absence d’un dialogue social constructif sur les réformes nationales et les investissements dans l'éducation dans le cadre de la Facilité pour la reprise et la résilience. Les partenaires sociaux auront un rôle clé à jouer pour garantir que les possibilités de financement de l'UE ne deviennent pas la proie des intérêts commerciaux privés à but lucratif d'entreprises proposant de nouveaux modèles d'enseignement hybride ou du matériel numérique dans l'éducation. «Dans la plupart des pays, les partenaires sociaux sont simplement informés, alors que des consultations significatives n'ont pas lieu», a déclaré la syndicaliste lituanienne Tatjana Babrauskiene.

Les membres du CSEE ont donc demandé que des critères clairs soient définis par la Commission, afin d'observer de près les consultations nationales avec les partenaires sociaux et de veiller à ce que leurs voix sectorielles soient reflétées dans le développement des réformes nationales de l'éducation, ainsi que dans les Plans nationaux pour la reprise et la résilience. «Le dialogue social et la négociation collective devraient être au cœur de la reprise sociale, économique et éducative en Europe. La participation réelle des syndicats de l'enseignement à la mise en œuvre de politiques, de réformes et d'investissements en matière d'éducation inclusive et durable dans le cadre des plans nationaux pour la reprise et la résilience est une condition préalable pour garantir que les perturbations causées par la pandémie mondiale ne se traduisent pas par une crise encore plus grande dans le secteur de l'éducation et dans la société», a déclaré Susan Flocken, Directrice européenne du CSEE.

Le CSEE a également appelé la Commission européenne à soutenir l’établissement de repères et d’indicateurs pour s'assurer que le changement climatique est intégré dans tous les programmes d'enseignement à travers l'Europe. Le développement professionnel initial et continu des enseignant·e·s et des formateur·trice·s est également crucial pour favoriser les connaissances sur la nature multiforme de la crise climatique et pour assurer des discussions éclairées avec les étudiant·e·s.