La sécurité et la santé des enseignants constituent une priorité pour le CSEE. Le CSEE pense que l'école devrait être un lieu sûr, sain et propice à l'enseignement et à l'apprentissage. Les écoles sont le lieu de travail des enseignants mais, avant tout, elles sont des lieux d'apprentissage pour les jeunes étudiants. Les problèmes de santé et de sécurité au travail (SST) sont donc préjudiciables non seulement aux travailleurs (les enseignants et autres personnels de l'éducation), mais peuvent aussi indirectement nuire aux élèves et mettre en danger la qualité et l'efficacité de l'enseignement prodigué.

Contexte

Le CSEE pense que les écoles, qui sont l'environnement de travail des enseignants et des autres personnels scolaires ainsi que l'environnement d'apprentissage des jeunes gens, doivent être des lieux sûrs afin de garantir les meilleures conditions d'apprentissage et d'enseignement possibles.

Le cyber-harcèlement peut être perçu dans le cadre plus vaste du harcèlement et de la violence sur le lieu de travail. Les statistiques recueillies par la Fondation européenne pour l'amélioration des conditions de vie et de travail (Eurofound) démontrent que les niveaux de violence sur le lieu de travail dans le secteur de l'éducation se situent au-dessus de la moyenne. C'est le cas tant pour la violence physique et psychologique (intimidation, harcèlement, mobbing, etc.) que pour de la violence provenant de collègues ou d'autres individus.

Le travail du CSEE dans ce contexte vise à :

  • sensibiliser aux problèmes de violence et de harcèlement vécus dans les écoles ;
  • promouvoir des échanges et la diffusion de bonnes pratiques sur la prévention de la violence et du harcèlement dans les écoles ;
  • améliorer l'expertise sur la violence et le harcèlement dans les écoles ;
  • soutenir les syndicats dans la mise en place, dans les écoles, de systèmes d'évaluation des risques qui incluent la thématique de la violence et du harcèlement ;
  • soutenir l'inclusion de la gestion du risque de la violence et du harcèlement dans les conventions collectives.

Description

Le premier projet sur la violence dans les écoles se concentrait sur la sensibilisation de l'ensemble des organisations membres du CSEE sur la violence à l'école qui met en danger non seulement les élèves mais aussi l'ensemble du personnel du secteur de l'éducation. Le projet a fourni aux syndicats d'enseignants des informations sur l'accord cadre autonome européen des partenaires sociaux sur la violence et le harcèlement au travail. Il a permis en outre l'organisation de formations sur la mise en œuvre de l'accord au niveau national dans les pays UE/AELE, en analysant les bonnes pratiques existantes sur la lutte contre la violence dans les écoles ainsi que le transfert de ces pratiques à d'autres pays. Les résultats de ce projet sont présentés dans le Guide de mise en œuvre à l'intention des syndicats d'enseignants ainsi que dans le Plan d'action du CSEE sur la prévention et la lutte contre la violence à l'école, qui constitue un ensemble de lignes directrices sur la mise en œuvre de l'accord cadre au niveau de l'école ainsi qu'aux niveaux local, national et européen.

Sur base de l'expérience de ce premier projet, il est apparu clairement que la cyber-intimidation / le cyber-harcèlement est devenu un sujet très débattu dans les écoles puisqu'il constitue un grave danger pour les enseignants sur leur lieu de travail et quant à leurs conditions de travail.

La cyber-intimidation consiste en l'utilisation de technologies de l'information et de la communication tels que les courriels, les espaces de discussions («chat rooms»), les messageries instantanées ou encore les sms (ou textos) dans un comportement délibérément hostile envers un individu ou un groupe avec une intention de lui nuire. La cyber-intimidation va de l'envoi continu de messages à une personne ne souhaitant plus être en contact avec l'expéditeur à des menaces, des remarques à connotation sexuelle, à connotation péjorative. Elle peut également consister en une coalition contre une victime en la ridiculisant dans des forums, en publiant des informations mensongères à son sujet, ou en diffusant des photos ou des films par téléphones mobiles. La cyber-intimidation à l'encontre des adultes est appelée cyber-menace ou cyber-harcèlement. Les tactiques les plus généralement utilisées par les agresseurs consistent, par exemple, à vandaliser un moteur de recherche ou des encyclopédies pour porter atteinte aux revenus, à l'emploi, à la réputation ou à la sécurité de la victime. Les attaques peuvent se dérouler sur le lieu de travail ou sur le site web de l'entreprise ou de l'école, sur des blogs ou dans des revues. Les motifs sont variés, allant de raisons affectives comme l'antipathie personnelle à des conflits d'intérêts au travail ayant souvent une motivation directement économique.

Le CSEE estime nécessaire d'examiner spécifiquement et sous un nouvel angle le phénomène du cyber-harcèlement dans les écoles et de trouver des moyens de lutter contre ce phénomène dans le cadre de cette proposition de projet.

Ce projet a permise au CSEE de continuer à mettre en œuvre l'Accord cadre des partenaires sociaux sur le harcèlement et la violence au travers de ses organisations membres et de soutenir la mise en œuvre de son Plan d'action sur la prévention et la lutte contre la violence dans les écoles, en insistant spécifiquement sur les mesures anti cyber-harcèlement dans les écoles.

L'objectif général de ce projet:

  • soutenir la mise en œuvre de l'Accord cadre des partenaires sociaux sur le harcèlement et la violence au travers de ses organisations membres
  • soutenir la mise en œuvre future de son Plan d'action sur la prévention et la lutte contre la violence dans les écoles

Ses objectifs spécifiques:

  • sensibiliser au cyber-harcèlement dans les écoles et examiner la manière dont il affecte les conditions de travail et la santé des enseignants
  • identifier et échanger des bonnes pratiques de mesures anti cyber-harcèlement dans les écoles
  • identifier et promouvoir l'implication des syndicats sur ce thème

Des représentants de syndicats de 5 pays différents ont formé le Groupe directeur. Grâce à leurs propres expériences au niveau national, ils ont suivi et conseillé le CSEE tout au long du projet.

​Des informations ont été recueillies sous forme de deux questionnaires à partir desquels s'est élaboré le projet. Le premier questionnaire a permis d'identifier l'état actuel ainsi que les mesures existantes sur le cyber-harcèlement dans les pays membres, ç.-à-d. identifier la situation et les besoins actuels au niveau national. Le deuxième questionnaire a examiné les stratégies syndicales anti cyber-harcèlement ainsi que les défis futurs.

Groupe consultatif

  • Jennifer Moses, NASUWT, Royaume-Uni
  • Nina Lahtinen, OAJ, Finlande
  • Michal Mlcousek, OZPŠaV, Slovaquie
  • Marianne Demmer, GEW, Allemagne
  • Patricio Perez, FECCOO, Espagne
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Financement

EU flag

Ce projet a été élaboré avec le soutien financier de la Commission européenne.

Pièces jointes