En Albanie, un syndicat de l’éducation recourt à la technologie pour réduire l’impact du COVID-19

23 mars 2020

L’épidémie de COVID-19 est une crise de santé publique totalement différente de tout ce à quoi l’Europe a été confrontée depuis de nombreuses années. Alors que le personnel éducatif et ses syndicats sont aux prises avec l'épidémie, nous soutenons et informons les organisations membres dans toute la mesure possible.

Les écoles étant fermées en Albanie en raison de l’épidémie de COVID-19, l’Independent Trade Union of Education of Albania est rapidement passé aux réseaux sociaux et aux plateformes virtuelles pour rester en contact avec ses membres. Il a également pris contact avec les pouvoirs publics afin de s’assurer que tous les enfants continuent à avoir accès à égalité de conditions aux ressources éducatives.

En Albanie, les écoles ont fermé leurs portes le 10 mars dans le cadre des mesures décidées par le pays pour ralentir la propagation de la maladie liée au coronavirus 2019 (COVID-19).

L’Independent Trade Union of Education of Albania (SPASH-ITUEA) a rapidement établi de nouveaux canaux de communication afin de communiquer directement avec ses membres. « Nous utilisons les réseaux sociaux et les groupes de chat pour informer nos membres en continu sur la situation et leurs droits », a déclaré Anxhela Llalla du SPASH-ITUEA. « Nous avons mis en place trois numéros que nos membres peuvent appeler de 8h00 à 20h00, chaque fois qu’ils pensent que leurs droits ont été violés ou s’ils ont des questions. »

Plateformes en ligne

Les enseignant·e·s sont invité·e·s à donner cours sur des plateformes en ligne. Cependant, l’ensemble des enseignant·e·s et des élèves ne possèdent pas un smartphone ou un ordinateur. De plus, les zones reculées n’ont pas d’accès à l’internet et, de manière générale, les coûts de l’accès au réseau internet à haut débit sont élevés, de sorte que tout le monde ne peut pas se le permettre.

Le SPASH a exhorté le ministère de l’Éducation à diffuser des cours pour toutes les classes chaque jour sur toutes les chaînes de télévision nationales. Cela permettrait une couverture plus large et contribuerait à faire en sorte que chaque enfant, quelle que soit sa localisation géographique, soit en mesure d’accéder aux ressources éducatives.

Accès libre

Le SPASH a également demandé aux éditeurs de mettre à disposition des ressources pédagogiques sur divers sujets, de sorte que les enseignant·e·s puissent les utiliser facilement. Il a également demandé un accès internet gratuit pour l’ensemble des élèves et enseignant·e·s jusqu’à la fin de la situation d’urgence.

Si les enseignant·e·s ont également été prié·e·s par les autorités éducatives de publier des photos et des vidéos d’eux·elles-mêmes et des enfants pendant les séances d’apprentissage en ligne, le SPASH a immédiatement donné instruction aux enseignant·e·s de ne rien publier sans le consentement écrit des parents des enfants ou de leurs tuteur·rice·s.

Progrès

Le ministère de l’Éducation a accueilli favorablement plusieurs recommandations du syndicat : les cours sont enregistrés et diffusés sur les chaînes de télévision nationale et certains fournisseurs d’accès à l’internet ont réduit leur tarif de moitié.

Nous contacter

Le Secrétariat du CSEE envoie sa solidarité à tous les enseignant.e.s, universitaires, et autres professionels de l'éducation, ainsi qu'à tous leurs syndicats de l'éducation, alors qu’ils font face à cette crise sans précédent. Nous invitons les organisations membres du CSEE à informer le Secrétariat du CSEE des défis qu'elles rencontrent, comment elles y répondent, quelles sont les bonnes pratiques qu’elles ont développées et quels sont leurs besoins de soutien de la part de la famille du CSEE. Veuillez nous contacter à l’adresse Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..

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