En Allemagne, le syndicat VBE souhaite que la voix des enseignant∙e∙s soit prise en compte dans la nouvelle loi sur le coronavirus

1 avril 2020

L’épidémie de COVID-19 est une crise de santé publique totalement différente de tout ce à quoi l’Europe a été confrontée depuis de nombreuses années. Alors que le personnel éducatif et ses syndicats sont aux prises avec l'épidémie, nous soutenons et informons les organisations membres dans toute la mesure possible.

En Rhénanie du Nord–Westphalie, un nouveau projet de loi élaboré en réponse à la pandémie de COVID-19 aura un impact sur les écoles et sur la formation des enseignant∙e∙s. Le syndicat allemand de l’éducation Verband Bildung und Erziehung déclare que les enseignant∙e∙s doivent prendre part au processus de décision.

Le projet de loi, qui doit être voté au parlement national cette semaine, « permet au ministère de l‘Éducation de répondre à différents scenarios susceptibles de se produire face à la dynamique de la situation. Au vu des circonstances actuelles, cela est compréhensible et pragmatique. Toutefois, ces décisions devraient, dans la mesure du possible, être prises en tenant compte de l’expérience pratique », a déclaré Stefan Behlau, président national du Verband Bildung und Erziehung (VBE) de Rhénanie du Nord–Westphalie. Le VBE est une organisation membre de l’Internationale de l’Éducation.

Du nouveau dans la délivrance des diplômes et la régulation des examens

Behlau a ajouté que les changements proposés en matière de procédures devraient s’effectuer en étroite collaboration avec les enseignant.e.s. « L’objectif doit être de parvenir à un large consensus, à la fois sur les décisions relatives aux transferts et sur les voies définies pour la délivrance des diplômes officiels. Il doit être clair qu’en plus des questions fondamentales concernant les épreuves finales d’examen et l’Abitur (baccalauréat allemand), c’est aussi la scolarité de tous les enfants qui est en jeu. »

Formation des enseignant.e.s

Le syndicat a mis en garde sur les répercussions de la crise, à moyen terme, sur la formation et la rétention des enseignant∙e∙s : « Le coronavirus bouleverse également la formation des enseignant∙e∙s. Il en va de l’intérêt de tous de permettre aux élèves enseignant∙e∙s actuellement affecté∙e∙s, d’acquérir une qualification recevable sans trop de désagréments, mais sans non plus, en compromettre la qualité. Après la crise, le besoin impératif d’enseignant∙e∙s subsistera – dans une urgence peut-être même plus grande qu’auparavant. »

Qu’adviendra-t-il après la crise ?

Behlau insiste sur le fait que des enseignements seront tirés de cette crise, en particulier pour l’école et le secteur de l’éducation. « Il est probable que la question de l’éducation dans le monde numérique gagne une dimension supplémentaire et connaisse de nouveaux développements, que nous accueillerons, comme toujours, de manière constructive et critique » a déclaré le président régional du VBE.

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